Le projet arts denses scènes plurielles a démarré à partir de la signature du contrat de subvention avec le Programme RePaSOC. Sa mise en œuvre a duré 20 mois. Le premier mois a servi à la mise en place de l’Unité de Gestion de Projet (UGP), la signature des contrats de services et leur enregistrement, l’élaboration des différents appels à candidature. La planification des activités conformément au cadre logique du projet et les différents outils de suivi-évaluation sont élaborés. Ces différentes étapes ont facilité la tâche à l’UGP pour le lancement des différentes activités programmées dans le cadre du projet, ainsi que leur mise en œuvre. Malgré la situation sanitaire mondiale due à la pandémie de la COVID 19, les différentes activités ont été réalisées et les résultats escomptés obtenus,
-Le renforcement de 07 formateurs et la mise en place de quatre « Classes d’Arts » avec 40 jeunes de 16 à 24 ans en arts dramatiques, arts plastiques, danses traditionnelles et musique durant 16 mois ;
-La valorisation et l’animation de l’espace « Théâtre d’Afrique » avec 16 spectacles professionnels d’arts dramatiques, danses traditionnelles et musique ;
-La création et la diffusion de 20 représentations d’un spectacle thématique jeune public axé sur les violences basées sur le genre, par la classe « Arts dramatiques » sur appel à propositions de texte dans 14 communes de l’Ouémé et du plateau. Le spectacle est intitulé « La confrérie des mâles.
Le PADSP est une aubaine pour les bénéficiaires qui ont changé les habitudes et acquis de nouvelles compétences. En effet, la période d’âge de 16 à 24 ans est celle de la puberté où les jeunes vont à la connaissance de nouvelles choses de la vie notamment des plaisirs sexuels et des comportements de dérive. La période des 16 mois de formation a occupé les jeunes à des loisirs sains. Les règles établies en termes de comportements sociaux à adopter sont devenus des habitudes, notamment la ponctualité, le respect et le don de soi. Les parents d’enfants sont contents de leur séjour.
Les différentes restitutions ont permis de renforcer leurs personnalités psycho-sociales, ils ont appris au contact du public à dominer leur peur, leurs phobies. Ils savent désormais prendre la parole en public et dominer le public. Les différentes troupes artistiques et culturelles établies dans les deux départements ont été ressuscité et se sont reconstituées pour se remettre au travail. La programmation mensuelle des spectacles professionnels à l’espace Théâtre d’Afrique a donné les moyens financiers et techniques à ces dernières de s’exprimer. Les contraintes de la subvention ont permis à certaines troupes de se formaliser du point de vue administratif (assemblée générale, statuts, récépissé d’enregistrement, journal officiel) et du point de vue bancaire (ouverture de comptes bancaires à la banque, au CLCAM et/ou à la Poste). A chaque représentation, les populations ont adopté la culture du spectacle tant dans l’enceinte de l’espace Théâtre d’Afrique que dans les espaces et centres privés visités et l’animation des territoires. Ce projet est mis en œuvre suivant
une approche méthodologique fortement participative et inclusive axée sur les jeunes ciblés et le renforcement de leurs capacités ainsi que sur l’implication active des autres parties prenantes. Cette approche a permis d’assurer la responsabilisation de chacun des jeunes, la participation de toutes les parties prenantes en vue d’une appropriation des impacts du projet. Ainsi, au démarrage du projet, toutes les parties
prenantes sont informées sur les objectifs, les activités et les indicateurs clés du projet. Chaque partie prenante est ainsi responsabilisée pour une bonne mise en œuvre et une efficacité accrue des activités. Les modules de formation théorique et pratique sont élaborés de manière participative afin de prendre en compte les aptitudes et les conditions spécifiques des jeunes.